Le kendo se traduit de manière littérale comme étant la voie du sabre. C’est un sport très médiatisé dans tout le Japon.
Plus qu’un sport, le kendo comprend des éléments spirituels visant à amener le pratiquant à un niveau de conscience supérieure et zen.
Les points-clés du Kendo
- c’est la voie du sabre
- c’est un sport compétitif très suivi au Japon
- il vise à développer la force de caractère et la discipline
- il se pratique à l’aide d’armes non aiguisées et avec une armure
- il est très codifié, les mouvements sont découpés pour êtres travaillés en profondeur
Comment se pratique le kendo ?
Le kendo ne se pratique pas n’importe comment. Il est codifié et apporte toute la sécurité nécessaire au pratiquant. Le kendo a gardé son esprit d’efficacité depuis le kenjutsu. Les pratiquants doivent donc prendre leurs mesures pour ne pas se blesser lors des entraînements et combats.
L’armure au kendo
Les pratiquants du kendo se nomment les kendokas. Ils pratiquent cet art munis d’une armure. Celle-ci les protègent au niveau de la tête, de la gorge, des mains, et à l’abdomen qui sont les cibles que l’on visera dans cette discipline.
Le sabre au kendo
Le sabre lui aussi aura une fonction de protection des compétiteurs. Il est non aiguisé et en matière bambou. On le prénomme Shinai. Il est composé de quatre lames plates issues d’un même bambou.
On le tient à deux mains et avec une posture bien droite. Comme le kenjutsu, l’objectif est d’attaquer son adversaire en effectuant une riposte au même moment. Les kendokas excellent également dans l’initiative de leurs coups. Ils sont formés à repérer la première occasion qui se présente pour attaquer et porter un coup fatal.
Les mouvements du kendoka
Les mouvements du kendoka se font uniquement à l’aide du okuri ashi. Il s’agit d’un pas glissé qui permet de se jeter en avant pour toucher sa cible. Lors de l’entraînement les kendokas ne sont pas ennemis, ils travaillent de paire pour s’améliorer dans leur discipline.
On effectue les exercices deux par deux. Celui qui prend l’initiative est le moto dachi et celui qui réplique se nomme kakari. Mais grâce aux armures qu’ils portent, ces derniers peuvent également pratiquer des assauts libres. Ils peuvent alors frapper leur partenaire de toute leur force.
Cette méthode de travail pousse les pratiquants jusqu’à leurs limites comme dans un combat réel. Ils peuvent alors utiliser leur technique du kendo avec de la vitesse et de la force. Le kendo se pratique à l’aide de kata, les kendokas doivent réaliser une série d’attaque préparées supposées êtres efficaces en combat réel.
Les types de sabres pour le kendo
Les types d’armes au kendo s’identifient en fonction de leur longueur.
1. Le daitô est le plus utilisé dans le kendo. Il a une longueur de deux shaku, soit 60 cm environ. C’est le sabre par défaut que l’on utilise et il est considéré comme étant de taille normale.
2. Pour les séries de kata, on utilise également le shotô. Il comporte des sabres de un shaku, soit 30cm environ. On les appelle wakizashi, ou tanto qui lui peut même être plus petit que 30 cm.
En kendo, il est possible d’utiliser des versions non aiguisées des sabres japonais. Ainsi, les kendokas ont le choix parmi une grande variété de sabre en fonction de leur style. Mais le plus courant reste le daito qui est maintenu par la ceinture et avec le tranchant vers le haut.
La mesure d’un sabre japonais
La longueur d’un nihonto (katana) est établie en partant de la pointe vers l’endroit ou la pointe se plante dans le manche (habaki). La mesure se fait en ligne droite et ignore la forme courbée des katana.
Ce type de mesure permet de mesurer la longueur effective de la lame en combat. Un katana avec une plus longue lame mais plus courbée couvrirait la même distance qu’un sabre moins courbé et moins long.
Bon à savoir: le type de katana ne se détermine pas seulement à la longueur de la lame. On prend en compte:
- la largeur de la lame
- le type de tranchant appliqué
- la longueur de la pointe
Chaque katana correspond à une période particulière du Japon. Les autochtones font une grande différence selon le sabre, même si elle peut être minime pour un occidental.
Chaque type de katana possède également un forgeage et une qualité différente.
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Les kata : des techniques codifiées
Le kata a été mis en place pour permettre la transmission des techniques au sabre de manière efficace. Ces techniques sont au nombre de dix pour le kendo.
Le partenaire Uchi Dachi doit prendre l’initiative avec son daito et effectuer une série de 7 mouvements. Il utilise ensuite son sabre court (shoto) pour faire les 3 derniers mouvements.
Dans le kendo, on utilise des sabres factices qui imitent les sabres japonais. On les prénomment bokken ou Iaïto.
Les kata, vestiges d’une expérience millénaire au combat
Le kendo s’inspire de l’expérience des samouraïs au combat. Ces guerriers de légende ont consigné toutes les techniques les plus impactantes pour l’emporter dans un combat au sabre. D’abord enseigné via le kenjutsu, celui-ci s’est peu à peu transformé pour donner un art moderne, le kendo.
Le kendo a d’abord été enseigné aux soldats portant des armures lourdes sur le champ de bataille. La modernisation des armes ne permettait plus aux soldats de porter ce genre d’armures. Elles étaient devenues inutiles face à des armes à feu et trop lourdes pour se mouvoir.
Des armures plus légères ont fait leur apparition et permettant le développement de l’agilité des guerriers au combat. Lors des périodes de paix, les kata se sont transmis à travers ce genre de discipline. Ils se sont avérés très efficaces, menant à la fois le travail du corps et de l’esprit.
C’est d’ailleurs le côté spirituel qui prendra le dessus dans la pratique du kendo. Le kendoka ne doit pas se contenter de maîtriser les kata. Il doit adopter une attitude digne, apaisée, être conscient de son environnement, de sa force et avoir une discipline de fer.
Les kata, élément central du kendo ?
Même si les kata ne sont plus le seul élément enseigné dans le kendo, ils n’en restent pas moins central. A travers leur pratique, vous apprendrez :
- comment vous tenir en combat
- comment effectuer un bon mouvement de coupe
- à être précis
En bref, le kendo ne peut exister sans les kata. Leur pratique vous donnera une certaine élégance au sabre tout en y alliant force et vitesse. Les kata entraînent le mental de son pratiquant en le poussant à travailler sa concentration, sa respiration et ses mouvements.
Il va alors de pair avec le développement de l’esprit. Sans kata, le pratiquant ne peut totalement expérimenter le plein éveil de sa conscience et de son esprit.
Les origines du kendo
Le kendo tire son nom des tous débuts de la création des sabres japonais. Les armes originales fabriquées se dénommaient “ken”. Elles datent du deuxième siècle avant Jésus Christ et elles sont le socle d’arts comme le kenjutsu et le kendo.
Les forgerons magnifient rapidement leurs techniques de forge du katana jusqu’à dépasser celle du continent. Les katana deviennent alors des armes de prestige et composent l’attirail de tout seigneur japonais.
A partir de cette arme unique à la culture japonaise, se créèrent des arts pour les maîtriser. On recense l’utilisation de bokken quatre siècles après Jésus Christ. On recense également le tachikaki, l’art de dégainer le sabre.
Toutes ces disciplines étaient enseignées par des maîtres d’armes ayant de l’expérience du combat. Le kenjutsu est l’héritier du tachiuchi lui-même héritier du tachikaki. En d’autres termes, l’art du sabre s’est développé au fil des âges et des batailles menées par les samouraïs.
C’est au huitième siècle que le kenjutsu se développe beaucoup. Au quatorzième siècle, il devient très populaire et permet aux japonais de conserver leur art du combat au cours des périodes successives.
Plus récemment, le gouverneur japonais a rendu obligatoire la pratique du kendo dans les écoles en 1871. Le kendo est alors devenu un sport populaire, aujourd’hui retransmis sur les chaînes de télévision japonaises.
C’est en 1909 que le kendo s’inscrit encore un peu plus dans la culture japonaise. C’est à cette période que l’on crée la première fédération de kendo.
Les règles du kendo sont alors très codifiées pour un apprentissage conforme aux traditions.
Le Iaïdo, l’art de dégainer et frapper
Le concept est simple: dégainer son sabre et frapper en un seul coup.
Le but du laïdo est de se maîtriser:
- soi-même
- son épée
Le Iaïdo se pratique seul et il reprend les kata pour ses mouvements. Pour chaque série de mouvements, le pratiquant doit finir avec son sabre rengainé.
La discipline fait appel à beaucoup d’imagination car l’on doit créer des séries de kata efficaces et élégantes.
Le Iaïdo se pratique très souvent avec le kendo. Cela aide le pratiquant à rester connecter avec une pratique plus réaliste du katana. Les Iaïdokas apprennent d’ailleurs les mouvements du kendo pour pouvoir se perfectionner dans leur maîtrise.
Le Iaïjutsu, l’art de tuer en un coup
Cette technique enseigne l’art de dégainer très rapidement pour contrer et tuer en un coup. Les actions de coupes sont très réglementées et demandent elles aussi beaucoup de concentration.
Le Iaïjutsu aborde moins la dimension spirituelle des arts martiaux. Il est plus direct et énergique dans sa fonction d’aborder sa discipline. Il existe cependant des ryu qui sont des types de techniques qui correspondent à l’esprit du pratiquant.
La différence et le laïdo et le laïjutsu sont donc minimes.
Comment se déroule l’action de dégainer et rengainer un katana ?
1. Lorsque le pratiquant dégaine son katana ou son tach, il doit tenir le fourreau de la main gauche.
2. La poignée quant à elle, se doit d’être tenue de la main droite. Il s’agit de la position de départ pour dégainer de manière efficace le katana.
3. On dégaine lentement le katana en y exerçant une pression vers le bas sur la poignée.
4. On pousse le tsuba (garde) avec le pouce gauche. Cette méthode pour dégainer l’épée sert avant tout à éviter toute blessure de la part de l’auteur. Cet élément de poussée du pouce gauche pousse la lame hors du fourreau et permet un mouvement fluide.
5. Pour rengainer le katana, il faut tenir l’ouverture du fourreau dans la main gauche. On tire l’envers de la lame jusqu’au fourreau pour accompagner cette dernière à l’intérieur. Pour cela, on la tient entre le pouce et l’index qui guident le mouvement. La lame se rengaine toujours avec la lame tournée vers le haut.
FAQ
Le kendo est l’art de manier le sabre japonais. Il apprend à ses pratiquants toutes les meilleures techniques kendo utilisées par les samouraïs de l’époque lors de leurs combats. Il se pratique à l’aide de kata selon des règles très codifiées. Le kendo se pratique avec un bokken et une armure.
Le kendo vous permet d’obtenir un maniement du sabre exceptionnel ainsi qu’un esprit aiguisé. Il vous apprendra des notions comme la concentration, la précision, la discipline, la maîtrise de soi, etc. Le kendo est aujourd’hui enseigné dans toutes les écoles du Japon et est très suivi à la télévision.
Le kendo est un art exigeant qui demandera de nombreuses années à être maîtrisé. Il vous faudra apprendre les kata sur le bout des doigts et savoir les répliquer avec une finesse exceptionnelle. Pour devenir un maître dans l’art du kendo, il vous faudra vous entraîner dans une école reconnue tout au long de votre vie.